ICHTYONYMIE BRETONNE Atlas linguistique de la faune marine de Bretagne

Lepeoptheirus salmonis (Kroyer, 1838) pou du saumon

Lepeoptheirus salmonis est un crustacé copépode de la famille de Caligidae. C’est un parasite externe qui vit sur le saumon.
Après l’éclosion, les œufs donnent naissance à une larve nauplius libre dans la colonne d’eau. Par métamorphoses successives on obtient un deuxième stade nauplius puis un stade copépodite. C’est à ce stade que l’animal cherche un hôte où se fixer. Une fois celui-ci trouvé le copépode poursuit ses métamorphoses. Il passe par quatre stades chalimus puis devient un pré-adulte mobile de sexe mâle ou femelle. Une dernière mue permet le passage à l’état adulte. A partir des stades chalimus, le pou perd la forme d’un copépode classique pour prendre celle d’un animal spécialisé dans le parasitisme. Il a un corps en deux parties. La partie antérieure qui correspond au céphalo-thorax est de forme circulaire. En arrière se trouve une courte région abdominale constituée d’un segment thoracique court, suivi d’un segment génital et d’un abdomen. Au stade copépodite, il se fixe sur son hôte grâce à des appendices à pinces spécialement adaptées. Au stade chalimus, un organe de fixation appelé filament frontal se développe. Celui-ci disparaît au stade pré-adulte et adulte. Les poux sont alors libres de se déplacer à la surface de l’hôte. Au stade adulte, les mâles mesurent 5-6 mm de longueur alors que les femelles font 12 mm. Pendant la période de ponte, celles-ci possèdent deux grandes expansions en arrière du corps. Il s’agit de chapelets d’œufs prêts à éclore.
Lepeoptheirus salmonis parasite les populations naturelles de saumon mais également les populations d’élevage. Dans les cages, où les concentrations en poissons sont importantes, les conditions sont réunies pour une infestation rapide par les poux. Ceux-ci tendent à se regrouper sur la tête et le dos du poisson. On les trouve aussi sur les nageoires dorsale et adipeuse ainsi qu’au niveau de l’orifice anal. La maladie est causée par l’activité alimentaire des poux. Dans les cas graves, l’infection provoque une érosion puis une perte complète des nageoires, ainsi que l’apparition d’hémorragies puis de nécroses sur le corps. Ceci peut alors favoriser des infections secondaires comme les vibrioses et les furonculoses, et à moyen terme entraîner la mort du poisson.


De grands programmes sont mis en place depuis plusieurs années, au Canada et en Norvège, pour prévenir et diminuer l’impact des infestations par les poux, car celles-ci coûtent cher à l’activité des salmoniculteurs de ces pays.
Remarque : Cette espèce n’a été nommée qu’à Meill-a-vern (Port-Launay) au lieu de Rosnoën comme indiqué sur la carte.

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